Femme(s)

Cette sélection vous propose un voyage autour des archétypes féminins : Antigone "la femme qui dit non", la transgression de Mademoiselle Julie, l'amour interdit de Phèdre, la séduction de la Locandiera, l'émancipation des "femmes savantes",  l'amour transi de Juliette, les femmes "modèles" de Pauline Bureau... la femme est "une et multiple" selon la formule de Jung (psychanalyste et ... homme)

Les femmes savantes
  • UNE PIECE D'AVANT-GARDE : Longtemps considérée comme une critique de l’émancipation des femmes, Les Femmes savantes de Molière est en réalité une dénonciation de tous les comportements excessifs y compris lorsqu’ils servent une juste cause. C’est ce que démontre avec une grande finesse la mise en scène de Béatrice Agenin. Magnifique comédienne -elle joue le rôle d’Armande-, brillante metteuse en scène, elle sait utiliser le texte de Molière et le faire entendre avec intelligence. Encensée par toutes les critiques, cette version très classique est d’une étonnante modernité.
L’ école des femmes
  • VISIONNAIRE : Créée dans la Cour d’Honneur du Palais des papes du Festival d’Avignon, cette Ecole des Femmes mise en scène par Didier Bezace restera dans les annales. D’une part pour sa scénographie : exit les décors réalistes chers à Louis Jouvet dans lesquels Agnès est séquestrée ; ici, on joue sur une plateforme qui symbolise la prison mentale dans laquelle s’est enfermé Arnolphe. D’autre part, l’interprétation des comédiens tranche avec les partis pris précédents. Pierre Arditi campe un Arnolphe amoureux, jaloux et désespéré. Agnès Sourdillon, quant à elle, redynamise l’ingénue Agnès qui semble maîtresse de son destin comme on ne l’a jamais vue. Créée en 2001, près de 20 ans avant #MeToo, cette version, remarquable à tous points de vue, a pris en plus depuis une dimension visionnaire.
Mon Coeur
  • AMER MEDIATOR - Bouleversée par le combat d'Irène Frachon, l'autrice et metteuse en scène Pauline Bureau a rencontré les malades et les professionnels de la santé concernés pour restituer leurs témoignages dans une pièce poignante et captivante. Une enquête humaine, une lutte courageuse pour ceux qui ont eu la douleur d'être confrontés à ce poison déguisé en remède. Un texte qui passe subtilement du rire aux larmes et des planches à l’image.
Roméo et Juliette
  • L'AMOUR A MORT : Une relecture jouissive de Roméo et Juliette par Olivier Py qui a pris en charge la traduction, l'adaptation et la mise en scène de cette oeuvre culte. Sous la plume de Py, on retrouve la verve de Shakespeare, la truculence de la jeunesse, la fulgurance de l'amour et la course vers l'abîme du beau Roméo et de la jeune Juliette. Le metteur en scène mène son intrigue tambour battant trois heures durant grâce à un couple de comédiens débordant d'énergie. L’amour à mort version ado !
Féminines
  • ON EST LES CHAMPIONNES ! A l’heure où les femmes se révoltent contre toutes les discriminations que leur inflige la société des hommes, Féminines rappelle que les êtres humains sont égaux dans tous les droits à commencer par celui de se divertir et de pratiquer des sports réservés aux hommes. La pièce, entre émotions, entraînements et compétitions, théâtre et vidéo géante, vient secouer l’image de la femme d’il y a à peine 50 ans : mère de famille, épouse modèle... la féminité se rebelle et s’émancipe. Une mise en scène entrainante, tonique et généreuse, BUT !!
Antigone d'Anouilh
  • VIBRANTE BARBARA SCHULZ : Dans la tragédie de Sophocle, Antigone, fille de Jocaste et d’OEdipe, enfreint la loi de Thèbes en offrant une sépulture à son frère accusé d’avoir trahi. Avec Anouilh, l’issue fatale sera la même, mais le procès mené par Créon, roi de Thèbes, entraîne le public dans les méandres de l’âme humaine habitée par le pouvoir et l’orgueil. La mise en scène de Nicolas Briançon fait office de référence avec une scénographie inspirée du théâtre antique et par l’humanité vibrante qui se dégage de ses acteurs. Portée par une Barbara Schulz bouleversante, Antigone semble toujours sur le point de convaincre Créon et de renverser le mythe.