Madame Sans Gêne

  • Auteur(s)

  • Victorien Sardou
  • Pierre Laville
  • Mise en scène

  • Alain Sachs

Distribution

Clémentine Célarié, Jean-Pierre Michaël, Philippe Uchan, Dominique Pinon, Pierre Cassignard, Philippe Beglia, Sophie Bouilloux, Leo Briancourt, Pascal Pinto, Laurent Méda et Clarisse Ambroselli, Christophe Bouisse, Patrick Delage, Pierre Zaoui, Olivier Hémon, Tatiana Goussef, Cathy Bodet, Laurence Colussi

Résumé

Catherine Hubscher est blanchisseuse et fiancée au sergent Lefèbvre. Elle est réputée pour son franc-parler, ce qui lui a valu le surnom de « Madame Sans-Gêne ». Lors de la prise des Tuileries, elle sauve la vie à un jeune noble autrichien, le comte de Neipperg. Les années passent, Lefèbvre devient Maréchal d'Empire, et duc de Dantzig, Catherine, sa femme, devient duchesse. Napoléon, excédé par son manque de distinction dans le grand monde, veut que Lefèbvre divorce. Lefèbvre refuse et la duchesse est convoquée devant l'Empereur. Auparavant, lors d'une réception chez elle, elle remet à leur place les sœurs de Bonaparte en se vantant d'être originaire du bas monde... comme elles l'étaient aussi.

Pourquoi faut-il voir cette pièce ?

UNE FEMME DU PEUPLE. Catherine Hubscher, entrée dans la postérité théâtrale sous le surnom de « Madame Sans-Gêne », a vraiment existée ! Cette blanchisseuse d’origine modeste qui épousa un maréchal de Napoléon Ier, scandalisait en effet la cour impériale par son franc-parler, tenant même-tête au monstre d’éloquence qu’était Talleyrand. Mais contrairement à la pièce, l’Empereur appréciait beaucoup cette figure généreuse et truculente, sans doute une des rares à oser le critiquer ouvertement !

Cette comédie historique du Victorien Sardou (aucun lien avec Michel) fut en tous cas un immense succès populaire dès sa création en 1893 avec la célèbre comédienne Réjane dans le rôle-titre. Régulièrement adaptée au théâtre comme au cinéma (avec Arletty, Sophia Loren, Jacqueline Maillan…), la pièce égratigne avec jubilation les conventions hypocrites de la haute-société. Avec une héroïne inoubliable, défenseuse des opprimés, qui est devenue à l’instar de Cyrano, un symbole du panache féminin à la française ! Un rôle iconoclaste auquel s’identifia la talentueuse et populaire Clémentine Célarié qui l’incarna à deux reprises (en 2001 puis en 2011) sous la houlette d’Alain Sachs au Théâtre Antoine. Une nouvelle version plus resserrée autour de quinze comédiens étincelants (dont l’excellent Philippe Uchan en Napoléon) qui font de cette pièce toujours aussi savoureuse un divertissement de haute qualité.

Avis de la presse :

"Clémentine Célarié, nature et généreuse, émouvante et drôle." Le Parisien

Tournage

Réalisation Dominique Thiel, Théâtre Antoine, 2011. Production La Compagnie des Indes