UN VRAI FESTIN. Mathilda May approfondit le procédé établi par sa précédente pièce Open Space où les mots, déjà, étaient remplacés des borborygmes. Et toutes les autres dimensions de la communication sont utilisées : danse, chorégraphies, chansons, et même des effets spéciaux judicieusement choisis. Tout cela pour évoquer une fête de mariage qui tourne à l’aigre, avec ses invités qui constituent une véritable comédie humaine. Les acteurs, saisissants, parviennent à donner vie à leurs personnages en quelques gestes. Les gags burlesques s’enchaînent, on pense à Tati pour l’utilisation des effets sonores, à Buster Keaton pour l’art du slapstick. Mais l’univers de Mathilda May, derrière les gags, se révèle cruel et même carrément trash. Heureusement, les chansons de Dolly Parton apportent un peu de baume au cœur et concluent ce spectacle brillant sur une note légère.